Présentation du domaine
Champagne Ruppert-Leroy
Emmanuel Leroy et son épouse Bénédicte Ruppert s'installent à Essoyes, au coeur d'un terroir injustement boudé car méconnu au sein même de la Champagne.
Ici, les sols calcaires de la Côte des Bars se rapprochent bien plus du Chablisien que de la craie d'Avize.
La nature du terroir laisse déjà entrevoir la volonté des vignerons : élaborer du vin avant qu'il ne devienne champagne.
L'aventure commence en 2009, avec pour seul héritage quelques vignes des parents de Bénédicte.
Professeurs de gymnastique dans une autre vie, le couple abandonne le tapis de sol pour s'élancer avec souplesse et détermination dans une terre qui respire.
Les vignerons en sont intimement convaincus : pas de grand vin avec des raisins carencés. L'équilibre d'un édifice ne tient pas à un fil, mais bel et bien au choix des premières pierres.
Cette question d'harmonie dépasse pour eux la seule culture de la vigne : le Domaine entier est serti d'arbres, de plantes, de vaches et de chèvres.
Si le potager nourrit la famille, ce sont plus de 35 semis qui alimentent les vignes. Un éco-système qui rend le couple quasiment autosuffisant.
Enrichir la biodiversité répond à une urgence globale, et l'Homme est un maillon de la chaîne qui accompagne sans dénaturer.
Pour se faire, la biodynamie guide le couple au quotidien. Les vignes sont enherbées et aérées, les sols jamais tassés. Les composts, les décoctions et la bouse de cornes sont fabriqués sur place. Toutes ces préparations favorisent un sol varié et riche.
Il convient ensuite d'isoler les terroirs. Chez les Ruppert-Leroy, on en distingue trois qui donneront leurs noms aux cuvées : La Fosse (argile rouge sur dalle calcaire), Les Cognaux (argiles et marnes grises), et Martin Fontaine (calcaire blanc)
A la Cave, beaucoup d'attentions mais surtout très peu d'interventions : une vinification en levurage indigène et sans sulfites ajoutés, un passage au froid naturel des moûts, une fermentation malolactique spontanée, des élevages sur lies en fût et demi-muids... et un vieillissement sur lattes de 18 à 22 mois au minimum.
Les vignerons-gymnastes vous le diront : fougue, grâce et précision du geste métamorphosent une simple figure en performance artistique. On vous aura prévenu, voilà des bulles de haute voltige !